Je suis Thierno Diallo,
Comme tout le monde, j'ai eu deux grand-mères, ma grand-mère Wolof et ma grand-mère Peul.
Ma grand-mère Wolof me disait :
Thierno, tu parles beaucoup, mais un Peul qui parle wolof devient plus bavard qu’un griot.
Ma grand-mère Peul me disait :
Un Wolof qui parle peul devient automatiquement un intellectuel.
La vie n'a donné raison à aucune, vu que je parle en français et que je raconte des histoires.
Elles avaient un point commun : elles étaient vaillantes comme les Femmes du Waalo.
Quelques contes plus tard, je me disais que le nouveau chemin
emprunté, celui de la parole,
n’était pas si éloigné de celui que j'avais
parcouru jusque-là, quand j'étais paysagiste.